9 questions
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Dans le courrier des questions sont récurantes. Avant de nous contacter lisez ce FAQ

1 - Qui participe à " Tintin est Vivant " ?

2 - Pourquoi il n'y a pas sur le site des renseignements techniques du BDM ?

3 - Quel est le nombre de documents parodiques ?

4 - Y a t-il sur le site toutes les parodies ?
5 - Pourquoi certaines parodies ne sont pas diffusées en intégralité comme sur d'autres sites ?

6- Comment et où se procurer des parodies ?

7 - Comment déterminer le prix ?
8 - Quelle est la meilleure parodie ou le meilleur auteur ?
9 - Et qu'en est-il de cette fameuse année de 2053 ?
 
 
1 - Qui participe à " Tintin est Vivant " ?
Au départ nous étions 2, puis 4 et puis 3 et maintenant 2 (Luc et moi) .
2 - Pourquoi il n'y a pas sur le site des renseignements techniques du BDM ?

Ce qui est vrai pour des livres édités au grand jour est souvent approximatif pour des ouvrages de l'univers "underground"! Il ne faut pas oublier que les renseignements fournis par les auteurs ou éditeurs clandestins sont souvent invérifiables… Beaucoup d'ouvrages sont faussement numérotés, datés ou dénombrés. Les recycleurs ont aussi largement contribué à rendre la situation encore plus confuse.

3 - Combien y a t-il de parodies sur Tintin ?

Difficile à dire car beaucoup de pièces ont connu un tirage très limité et puis, il y a chaque année de nouveaux documents qui surgissent ! Cela concerne des domaines très variés : les livres de BD, les planches isolées, les petits dessins, les cartes postales, les affiches, etc… Les " grands " collectionneurs possèdent plus de 500 documents. Ils sont peu nombreux.

4 - Y a t-il sur le site toutes les parodies ?

Environ 80 %. Ce site est un passe-temps et nous ne pouvons pas y consacrer tous nos loisirs ! Peu à peu nous ajoutons des pages. Et puis chaque année il y a quelques nouveautés intéressantes !

5 - Pourquoi les parodies ne sont-elles pas diffusées en intégralité comme sur d'autres sites ?

Le site n'est pas conçu pour le téléchargement des documents complets. Nous sommes opposés à cette pratique car la question du droit d'auteur reste trop complexe à cerner dans le domaine de la parodie. De plus, beaucoup d'auteurs ne souhaitent pas que leur parodies soient diffusées sans leur accord. Malgré cela, les publications sauvages sont permanentes. Mais que peuvent-ils faire ? Imiter Moulinsart et porter plainte ? Impensable car si beaucoup sont dans la légalité d'autres ne le sont pas ! Alors ils baissent les bras et laissent faire. D'autres comme Marco et Remi Lucas (ses parodies étaient pourtant vendues seulement 4 Euros!!) ont décidé d'arrêter purement et simplement toute création de parodies sur Tintin.
Mais précisons que 70% des parodies sont dans le domaine public ! Beaucoup ont été réalisées par des anonymes il y a plusieurs années. Leur diffusion ne devrait donc pas poser de problème... sauf si les ayants droit en décident autrement.

6 - Comment et où se procurer des parodies ?

Aujourd'hui avec Internet et les ventes aux enchères rien de plus facile ! Les meilleurs endroits sont sur Ebay. Pour ma part je fouine dans les librairies et les stands des festivals. Mais il faut surtout connaître quelques grands collectionneurs.
Une autre manière consiste à faire systématiquement les marchés aux puces. C'est efficace ! Chaque année je ramasse plusieurs exemplaires. Même si ce sont des doublons ! Il est très important d'avoir souvent plusieurs exemplaires d'une même parodie. Car il ne faut pas oublier ses amis collectionneurs ! Le troc est aussi une manière d'obtenir des documents. Mais la règle essentielle est d'agir sans esprit mercantile.
Les spéculateurs et les recycleurs ne sont pas trop appréciés des tintinophiles collectionneurs.

7 - Comment se détermine la valeur ?

Tout d'abord, il faut rappeler que la vente d'ouvrages pirates ou illégaux est interdite. Ce qui exclu un grand nombre de récits. Pour se constituer une collection, les fans prennent donc des risques en recherchant d'éventuels vendeurs. Certains préfèrent le bon vieux troc... mais ce n'est pas toujours possible.
Avant Internet, les sources étaient limitées. Il y avait le BDM et certains chanceux disposaient du catalogue de l'exposition " Tintin et les faussaires ". Le meilleur moyen (et souvent unique !) consistait à fouiner dans quelques librairies spécialisées ou dans les marchés aux puces. Les prix étaient TRES variables. Je me souviens avoir acheté aux puces d'un village de la Drôme un " Tintin au Salvador " 50 FF (7.5€) en 1989 ! Mais pour obtenir un " Tintin au pays des soviets " il fallait ouvrir un crédit à la banque ! Internet a tout changé. Au début la demande était plus importante que l'offre et il n'était pas rare de voir des prix dépasser les 800 F(121€) pour un petit " Tintin à Hollywood ". Mais très vite la situation s'est inversée. Plusieurs facteurs à cela. Il y a avant tout la mise sur me marché de nombreuses parodies qui dormaient dans des cartons. Les prix pratiqués dans les enchères ont décidé de nombreux propriétaires à revendre leurs livres. Mais beaucoup se sont fabriqués une copie ou un fac-similé. Le recyclage est d'ailleurs devenu un moyen très rentable. Devant ce succès on a assisté rapidement aux rééditions. L'Alph-Art de Rodier est le plus bel exemple. Vendu dans les véritables ventes aux enchères plus de 5000 FF (762€) il y a 4 ans, il a été vendu sur Ebay en 1998 pour 1500 FF(228€). Fin 1999 il est sur Ibazar (site d'enchères qui n'existe plus) au même prix. Et puis un libraire Belge a décidé de le rééditer à 250 FF (38€). Des petits malins ont acheté quelques exemplaires pour vite les revendre sur Ibazar. Aujourd'hui, la demande a considérablement baissée sur la version noir et blanc. Mais la version couleur produit toujours un attrait important. Fin 2005, une version couleur a été vendue 479€ sur Ebay !
Les parodies s'échangent souvent autour de 30€ / 40€. Mais c'est TRES variable. Et puis il faut être très vigilant et savoir attendre lorsqu'il s'agit de documents édités en grand nombre. Un exemple révélateur : les Tintin pirates chinois. Ils étaient proposés à 500 F (76€) en 2000 et les enchères sont montées plus haut ! Aujourd'hui pour 20€ beaucoup de vendeurs ne trouvent pas d'acheteurs.
Les critères sont divers : la rareté, l'histoire du produit (son actualité, son passé), ses qualités esthétiques (narratives et plastiques), sa singularité. La dimension "livre interdit" fait flamber les prix c'est le cas de deux ouvrages comme "Tintin au pays de soviets" ou plus récemment les deux ouvrages "Tintin, mon copain" et "Tintin et l'alcool". Certains sont prêts à débourser des sommes folles pour ces ouvrages interdits vraiment mauvais et diffamatoires.

8 - Quelle est la meilleure parodie ou le meilleur auteur ?

Difficile d'être objectif mais pour beaucoup de collectionneurs il y a un auteur " hors " catégorie. Il s'agit d'Exem. L'auteur des célèbres Zinzin. Il a une particularité unique : ces œuvres relèvent à la fois du pastiche et de la parodie. Vraiment il dessine dans l'ombre d'Hergé ou de Bob de Moor. A côté de cela, il y a beaucoup de créateur de grand talent comme Yves Rodier, Alain Ribière, Le collectif Radock, etc....

9 - Et qu'en est-il de cette fameuse année de 2053 ?

Terrain chaud ! Plusieurs personnes ont évoqué tant sur Internet que dans la presse écrite une date butoir qui annoncerait une fin plus ou moins radicale des droits actuels de héritiers. L'œuvre d'Hergé appartient au domaine littéraire et à ce titre, elle devrait tomber dans le domaine public 70 ans après la mort de son auteur. C'est d'ailleurs ce que laisse entendre l'avocat Alain Berenboom dans le numéro 40 du journal BoDoï. A la remarque du journaliste" Vous serez au chômage le 3 mars 2053, quand Tintin tombera dans le domaine public…. ", A. Beremboom a répondu " Pas grave, je défends aussi beaucoup d'auteurs vivants ".
La lecture des textes est indispensable. Sur le site gouvernemental français Légifrance (www.legifrance.gouv.fr) on peut obtenir le texte exact : " Durée de la protection Article L123-1 (Loi n° 97-283 du 27 mars 1997 art. 5 Journal Officiel du 28 mars 1997 en vigueur le 1er juillet 1995) L'auteur jouit, sa vie durant, du droit exclusif d'exploiter son oeuvre sous quelque forme que ce soit et d'en tirer un profit pécuniaire. Au décès de l'auteur, ce droit persiste au bénéfice de ses ayants droit pendant l'année civile en cours et les soixante-dix années qui suivent "
Sur le site de " la Société des Gens de Lettres " (www.sgdl.org) on trouve des commentaires complémentaires : " La durée légale de la Propriété Littéraire et Artistique en France est, selon la loi du 27 mars 1997 venant transposer la Directive Européenne n°93-98 du 29 octobre 1993, de 70 ans après la mort de l'auteur.
La législation française a prévu que les auteurs dont les œuvres ont été publiées pendant des périodes des guerres bénéficient d'une prolongation de leurs droits qui peut aller jusqu'à 14 ans et 274 jours supplémentaires.
Ces dispositions de prorogation de guerre n'ont été abrogées ni par la Directive européenne, ni par la loi de transposition française, au nom du respect des droits acquis. Toutefois, notons qu'il peut y avoir des controverses quant à leur application. Le Syndicat National de l'Edition soutient que ces prolongations sont comprises dans la durée de 70 an
s. "

Et le droit moral ?
Bon, 70 ans ou 84 ans ? Peu importe, un jour ou l'autre la question sera définitivement réglée. En attendant Fanny Rodwell a parfaitement le droit de défendre l'image de Tintin comme elle l'entend et de récolter légitimement des revenus du patrimoine légué par Hergé. Mais même après cette échéance on ne pourra pas faire n'importe quoi ! Beaucoup semblent oublier le " droit moral " !
Le droit moral est lui perpétuel autrement dit inaliénable et incessible même si l'œuvre tombe dans le domaine public. Il y a 4 grands domaines qui concernent le droit moral mais deux nous intéressent plus particulièrement : " le droit au respect de la paternité " (maintenir le nom d'Hergé) et " le droit au respect de l'œuvre " (intégrité formelle, dénigrement, etc…). On le voit, les futurs héritiers de Fanny Rodwell auront toujours leur mot à dire ! Mais la pression commerciale aura certainement baissée.
Quant à la parodie et au pastiche, ces moyens d'expression sont parfaitement légaux. Tout ne relève pas de la contrefaçon, mais tout ne relève pas non plus de la caricature ou de la parodie. Mais le point le plus délicat concerne le pastiche. La loi précise que produire " à la manière de " ne relève pas de la contrefaçon mais à ce niveau il faut être TRES prudent car chaque cas mérite un examen particulier et les juges peuvent donner raison à l'ayant droit surtout si des questions financières ou de non respect de l'œuvre initiale sont soulevées. Il y a eu récemment une décision de justice en faveur de Jan Bucquoy à qui Moulinsart contestait le droit de diffuser des parodies pornos de Tintin. Je n'ai pas une grande estime pour ces récits d'adultes, mais l'amuseur belge a gagné et ses récits sont parfaitement légaux ! En attendant, la pression est forte contre d'autres BD parodiques superbes et bien plus inoffensives ! Mais voilà, tout le monde n'a pas les moyens d'entamer une bataille juridique avec Moulinsart.

Et le droit de citation ?
Il est possible d'illustrer des commentaires comme des recherches, des enquêtes ou des analyses par quelques images. Là encore, un examen attentif de chaque cas permet de déterminer les abus. En tout cas il doit y avoir des indications sur le copyright : " © Moulinsart " ou " © Casterman ". C'est ce que j'ai fait sur les principales pages. Mais en fait il y a peu de vignettes originales sur le site puisque beaucoup de dessins qui illustrent mes analyses n'ont pas été réalisées par Hergé. Il faut veiller à mette de petits " © " un peu partout. Je n'y pense pas toujours. Ce n'est pas évident car beaucoup de récits sont anonymes ou réalisés sous des pseudos exotiques ! La société Moulinsart précise qu'il faut faire normalement une demande d'utilisation écrite pour illustrer des textes. Et puis il est exigé d’utiliser des vignettes originales sans modification… Le cas de la parodie bouleverse cette consigne.
Avec Internet, le contrôle est particulièrement difficile étant donné le grand nombre de sites qui utilisent des images de Tintin. Les webmasters ne font pas en général cette demande car ils savent maintenant que Moulinsart tolère des utilisations limitées qui n'ont rien à voir avec une destination commerciale et qui restent dans "l'esprit Tintin". Ceux qui dépassent cette "ligne rouge" (difficile à bien délimiter) sont un jour ou l'autre priés de revoir leur copie ou d'effacer leurs sites.